- EAN13
- 9782348081187
- Éditeur
- La Découverte
- Date de publication
- 12/10/2023
- Collection
- Cahiers libres
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Pétaouchnok(s)
Du bout du monde au milieu de nulle part
Riccardo Ciavolella
La Découverte
Cahiers libres
Autre version disponible
-
Papier - La Découverte 26,00
Pétaouchnok n'existe peut-être pas. Mais, dans les langues les plus diverses,
de nombreuses expressions similaires renvoient à des lieux réels, même si les
gens qui les nomment l'ignorent parfois. De Bab-el-Oued à Tombouctou, de la
Conchinchina espagnole au Canicatti italien, du Podunk américain au Java
chinois, des îles Mouk Mouk québécoises au Houtsiplou wallon : tous ces lieux
désignent un espace flou, entre réel et imaginaire. À travers quatre-vingts
entrées illustrées, ce livre propose un voyage à la recherche de leur sens
idiomatique, sur les traces de leurs périples et détours, à la croisée de
l'anthropologie, de l'histoire, de la géographie et de la littérature.
Nommés comme s'ils étaient des lieux fictifs pour indiquer le bout du monde ou
un trou perdu au milieu de nulle part, les Pétaouchnok(s) du monde entier
recèlent, au contraire, la réalité tragique ou ironique de l'expérience
humaine. De la brousse africaine aux steppes de Sibérie, en passant par la
pampa argentine, ils rappellent les rapports de domination entre centre et
périphéries des empires, et révèlent les visions racistes des prétendus
civilisés sur les ploucs et les barbares. Destinations de purges ou villages
perdus, instituts d'internement ou terres sauvages, ils sont le nom d'utopies
ratées ou d'hétérotopies négatives. Pourtant, ils peuvent aussi être des
espaces de liberté, ou du moins d'évasion. Ils sont surtout la métaphore de la
vie de tout un chacun et les centres d'autres mondes en gestation.
Dans une époque où la planète et l'imaginaire semblent verrouillés et
exploités jusqu'à leurs frontières ultimes, ces Pétaouchnok(s) sont ce qu'il
nous reste. Non pas pour partir sur Mars, mais pour revenir sur Terre.
de nombreuses expressions similaires renvoient à des lieux réels, même si les
gens qui les nomment l'ignorent parfois. De Bab-el-Oued à Tombouctou, de la
Conchinchina espagnole au Canicatti italien, du Podunk américain au Java
chinois, des îles Mouk Mouk québécoises au Houtsiplou wallon : tous ces lieux
désignent un espace flou, entre réel et imaginaire. À travers quatre-vingts
entrées illustrées, ce livre propose un voyage à la recherche de leur sens
idiomatique, sur les traces de leurs périples et détours, à la croisée de
l'anthropologie, de l'histoire, de la géographie et de la littérature.
Nommés comme s'ils étaient des lieux fictifs pour indiquer le bout du monde ou
un trou perdu au milieu de nulle part, les Pétaouchnok(s) du monde entier
recèlent, au contraire, la réalité tragique ou ironique de l'expérience
humaine. De la brousse africaine aux steppes de Sibérie, en passant par la
pampa argentine, ils rappellent les rapports de domination entre centre et
périphéries des empires, et révèlent les visions racistes des prétendus
civilisés sur les ploucs et les barbares. Destinations de purges ou villages
perdus, instituts d'internement ou terres sauvages, ils sont le nom d'utopies
ratées ou d'hétérotopies négatives. Pourtant, ils peuvent aussi être des
espaces de liberté, ou du moins d'évasion. Ils sont surtout la métaphore de la
vie de tout un chacun et les centres d'autres mondes en gestation.
Dans une époque où la planète et l'imaginaire semblent verrouillés et
exploités jusqu'à leurs frontières ultimes, ces Pétaouchnok(s) sont ce qu'il
nous reste. Non pas pour partir sur Mars, mais pour revenir sur Terre.
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