Écrits sur une période s’étendant de 1968 à 1977, ces contes du grand maître moderne de la littérature turque abordent tous à leur manière, prenant leurs aises avec nos réalités quotidiennes, le thème de la peur. Celle qui nous retient, celle qui nous attire, celle qui nous plonge dans la confusion, celle qui... Une peur souvent intimement liée à l’amour. Car quelque part aux alentours de cette peur, il y a toujours l’autre, des binômes où l’on ne sait pas toujours très bien qui est la proie, qui le prédateur.
Certains contes sont légers, d’autres graves. Beaucoup font l’objet d’expérimentations stylistiques, narratives, sans jamais se départir d’un humour ludique... Et tous ces contes sont liés, comme on lie la sauce d’un bon plat, par un récit cadre racontant la séduction éminemment dangereuse, autour d’une mortelle partie d’échecs grandeur nature, d’un écrivain par son double ; ou serait-ce le contraire ?
Né à Istanbul en 1930, mort à Ankara en 1995, Bilge Karasu a étudié la philosophie à l’Université d’Istanbul, travaillé pour la radio et enseigné à l’Université d’Ankara. Il a été distingué par plusieurs prix littéraires tout au long de sa carrière, notamment pour sa traduction en turc de The Man Who Died de D. H. Lawrence, pour les nouvelles d’Au soir d’une longue journée (Empreinte, 2020) et pour son roman La Nuit (Empreinte, 2021).
Autre titre chez Kontr : La mort était en Troie, 2019.