Pour son premier numéro, la revue Carnets d’ailleurs donne la parole à de beaux invités avec, notamment, Claire et Reno Marca, Simon Hureau, Luis Ruiz Padron, Geneviève Marot… Revue de carnettistes, la parcourir est déjà un voyage en soi et invite au départ tant à l’étranger qu’en France. Pour son lancement, elle nous emmène au Japon en compagnie des Marcas, nous fait sillonner Rome à travers ses places, nous fait découvrir Kolkata avec le peintre indien Snakha Bnerjee, ou encore arpenter Narbonne par ses toits ; le tout avec une page Pratique pour chaque destination. C’est beau et inspirant. Valérie

En 2021, deux cents zapatistes sont venus sillonner l’Europe à la rencontre de groupes et d’associations qui cherchent à bâtir un monde différent. Mais que sont les zapatistes ? C’est ce que raconte cette BD collective, à la fois portrait d’un mouvement de transformation sociale et politique radical qui est né au Mexique dans les années 90 ; et récit d’un voyage hors norme à travers le vieux continent. À travers les rencontres, les échanges, les péripéties, ce voyage nous rappelle la vitalité du mouvement alternatif et des espoirs qu’il porte, partout dans le monde. C’est aussi le récit d’une lutte, des luttes, parfois violentes pour accéder à un idéal et faire valoir des droits. Faustine

Quelle plume ! La journaliste Elena Kostioutchenko écrit avec une sincérité et une vivacité déconcertante. Pendant 17 ans elle a écrit pour Novaïa Gazeta, principal journal indépendant du pays. Certains de ses reportages sont publiés dans ce recueil et dressent le portrait de la Russie avec un pas de côté. Elena met en lumière les populations marginalisées par le pouvoir: minorités sexuelles, handicapés, autochtones et gens des campagnes. Elle est aussi en première ligne pour dénoncer les mensonges et les abus du pouvoir de Moscou, ce qui lui vaut de ne plus pouvoir rentrer en Russie. La journaliste dresse un portrait critique de son pays mais sans jamais lui dénier son amour. Ce livre est une entrouverture passionnante sur l’intimité russe. Faustine

Lorsque son mari décède, Rosalie, ne supportant plus de rester sur la ferme qu’ils exploitaient, décide de repartir sur ses terres natales où elle a grandi avec son père. Elle retrouve la petite cabane, la nature et son histoire, sur ce bout de réserve donné au peuple Lakota. De ce point de départ, l’autrice Diane Wilson, tire les fils de 4 vies, celles de 4 femmes Lakotas qui portent les stigmates des souffrances et des injustices infligées aux populations autochtones. Mais ces femmes sont aussi des semeuses, elles sont la mémoire d’une histoire et d’une culture liée à la terre et aux plantes ; elles gardent vivantes leurs racines grâce au savoir. Un roman sans pathos, délicat et sincère, sur la transmission et le droit à la terre. Faustine

Le prétexte de leur voyage? Aller dans les pas de Thelma et Louise, celles qui dans le film de Ridley Scott, ont traversé l’Amérique fuyant le machisme à tout va de ce Middle West. Catherine et Marine nous embarquent, donc, sur la route depuis l’Arkansas jusqu’à la Californie. Elles parlent de manière débridée du conservatisme ambiant des lieux ou bien d’oasis de liberté glanées çà et là. Les Etats-Unis, c’est le meilleur et le pire qui se côtoient. Le livre, c’est bien sûr un voyage, mais c’est aussi de la musique ou des films qui les imprègnent au fur et à mesure de leur avancée. Une belle évasion. Benoît